Dans les années 70, Eloi Dürrbach, étudiant en architecture aux Beaux-Arts, tourne le dos aux plans et aux maquettes pour retrouver la rugosité d’un élément qui lui parle plus que le béton : le calcaire. Il plante les premières vignes du domaine dans la nature sauvage du flancs nord des Alpilles.
Trévallon s’étire dans le creux de trois vallons, entre pins et chênes, au cœur du Parc Naturel Régional des Alpilles. La roche affleure, le sol est une merveille de géologie ancienne, de mémoire profonde.
Les calcaires compacts de l’ère crétacée, mêlés d’argiles, de marnes, de sables, de galets et d’éboulis cryoclastiques de l’époque glaciaire, façonnent un sol complexe, vivant, parfaitement adapté à la vigne.
Les racines s’y fraient un chemin entre les couches du temps. Et le vin, en retour, s’en souvient.
La culture est biologique depuis toujours, comme une évidence plus qu’un choix.
Les vignes poussent au milieu d’un écosystème préservé, riche d’abeilles, d’oiseaux, d’insectes et d’herbes folles.
Aujourd’hui, une quinzaine d’hectares de vignes, issues uniquement de sélections massales, sont cultivés sur plus de quarante parcelles, toutes cernées de garrigues, de pins, et d’oliviers.
Chaque millésime est une nouvelle aventure : le climat change, les repères s’estompent. Mais la vigne, cette liane têtue, résiste.
Nous avançons, nous observons, nous évoluons et surtout, nous respectons et préservons ce lieu unique que nous affectionnons profondément.
Au-delà du terroir, il y a la trace invisible, mais vibrante, de celles et ceux qui ont aimé cette terre avant nous : artistes, paysans, membres de la famille, employés saisonniers ou fidèles de toujours.
Leur empreinte habite chaque cep, chaque rang, chaque bouteille.
Le rouge
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