Le rouge s’exprime dès la première année, vif et prometteur. Puis il se fait discret quelque temps : il faudra patienter une dizaine d’années pour qu’il exprime pleinement sa profondeur, son équilibre et sa mémoire de pierre.
Sur les terrasses, banquettes et parcelles du domaine, une vingtaine de terres abritent nos douze hectares de rouge. Ici, la vigne s’ancre dans la roche calcaire, sous la lumière du nord des Alpilles.
Le cabernet sauvignon, ancien cépage provençal presque disparu après la crise phylloxérique, demeure pour nous une évidence. Cépage du passé et de l’avenir, il offre un débourrement tardif, résiste au gel et garde des degrés mesurés.
Fidèle au choix pionnier d’Éloi Dürrbach, le cabernet reste la colonne vertébrale de Trévallon, accompagné de la syrah, charnue et enveloppante. Ensemble, ils signent l’équilibre singulier du vin.
Depuis peu, un nouveau venu fait son apparition : le cinsault, planté en 2020.
Nous aimons la touche poivrée, la fraîcheur délicate et l’élégance qu’il apporte.
La première récolte, en 2024, ouvre une nouvelle page du rouge de Trévallon.
Les vendanges sont manuelles. Les grappes entières fermentent sans égrappage, sans levurage ni soufre ajouté. L’élevage se déroule lentement, plus de deux ans, dans de grands foudres de 25 à 35 hl.
De légers sulfitages accompagnent ce long repos ; un soutirage intervient à la fin du premier hiver, puis l’assemblage à l’automne de la deuxième année. Le collage se fait au blanc d’œuf frais, deux mois avant la mise en bouteille. Le vin n’est pas filtré.
Le blanc
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